Une de mes premières toiles abstraites en 2006.
Célèbre
peintre du Pop-Art, Wayne Thiebaud disait " La peinture que j'admire est celle qui
essaie d'intégrer la peinture abstraite et la peinture figurative. C'est, pour
moi, le summum de la peinture." (entrevue dans Swissinfo).
Et, tout à
fait par hasard, c’est la démarche que j’ai suivie depuis plusieurs années.
Mes premières toiles étaient dans
l’hyper-réalisme, puis, graduellement, mes productions s’orientaient vers
l’impressionnisme afin d’y mettre plus d’émotions.
L’abstrait me fascinait mais, contrairement
à ce que l’on pense, c’est la chose la plus difficile à faire. Se laisser
porter par des émotions n’est pas une chose simple.
Je sentais le besoin d’y inculquer un
élément réaliste pour que le spectateur entre dans mon monde plus facilement;
au début, ce fut par des reflets de possibles paysages (image plus haut); puis,
graduellement, de simples traits multicolores sur fond à horizon se
« matérialisaient » grâce à une ombre portée en dessous du trait; ça
donne l’effet de flottaison du trait dans un espace presque réaliste.
J’aime bien quand une peinture me laisse
entrer dans son univers; ma technique tente de faciliter ce passage du
spectateur dans le trait émotif.
Philosophiquement, mes traits sont à
l’image de la vie : j’appose des couleurs sur une spatule et, l’espace
d’un mouvement, les couleurs se mélangent au gré du hasard. Tout comme dans la
vie, on ne contrôle rien; on met les bons ingrédients au mieux de notre
connaissance mais c’est la vie qui en dispose à son gré. Et nous devons
composer avec le résultat.
Ne cherchez pas de figuratif dans ma
peinture et laissez vous aller dans ce monde d’émotions.
